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Archéologie

Service Archéologique Municipal de Béziers

Le Service Archéologique Municipal de Béziers est chargé de la gestion de l’archéologie préventive (avant travaux) sur tout le territoire de la commune. Il travaille sur tout type de vestiges, en sous-sol ou en élévation (diagnostics, fouilles, études de bâti) mais intervient aussi en cas de découvertes fortuites et réalise des prospections. Le résultat des découvertes est régulièrement mis en avant à travers des conférences, expositions, publications scientifiques, dont le but est de valoriser les découvertes renouvelant sans cesse la connaissance de l’histoire de Béziers.

 Le service archéologique collabore étroitement avec différents services de manière transversale sur les dossiers patrimoniaux portés par la ville, sur les opérations de médiation (musées, colloques, conférences) et collabore aussi avec différents organismes scientifiques (CNRS, Universités, INRAP, autres opérateurs d’archéologie préventive).

 Le service effectue également un important travail d’inventaire et d’étude de mobiliers archéologiques, et assure leur conservation au sein de son dépôt archéologique.

Le service dispose d’un important fonds documentaire, sans cesse alimenté, qu’il envisage de mettre à disposition d’un public de scientifiques, d’étudiants et d’autres chercheurs dès que les conditions seront réunies pour une utilisation optimale.

Si lors de travaux (creusements dans le sol, murs ou plafonds, réhabilitation, etc.), en tant que particuliers ou professionnels, vous rencontrez des aménagements, des structures ou des objets anciens à propos desquels vous souhaiteriez en savoir plus (datation, fonction, etc.), n’hésitez pas à contacter les archéologues municipaux aux coordonnées ci-dessous. Ces visites et échanges rentrent aussi dans le cadre du service public qui est le notre.

 

 Pour en savoir plus sur le service archéologique municipal, sélectionnez les documents dans l’encart de visualisation / téléchargement, ici à droite.

 

 Les dépliants de la collection Béziers, Histoire & Archéologie sont à également proposés au téléchargement. Ils illustrent synthétiquement nos connaissances sur le Biterrois par périodes chronologiques ou par thèmes. Plusieurs titres sont déjà disponibles et d'autres sont régulièrement ajoutés.

 

Téléphone : 04 34 85 03 07

E-mail : archeologie@beziers.fr

Adresse postale : Hôtel de ville, place Gabriel Péri, CS 60715, 34508 Béziers Cedex

Adresse physique : Caserne Saint-Jacques, Rampe du 96ème RI, Béziers

Horaires et jours d'ouverture du service :

du lundi au vendredi, de 8h00 à 12 h00 et de 13h30 à 17h30

Janvier 2022

Le Pont Vieux de Béziers se situe sur l’axe historique de l’antique voie Domitienne qui permettait de traverser la ville d’Est en Ouest. Le pont, reconnu par les textes comme daté de l’époque médiévale (XIIe siècle), présentait alors une tout autre morphologie. Sa largeur - de circulation - n'était que de deux mètres, environ. Là encore, les textes anciens nous indiquent que la plupart du temps, il était emprunté par les piétons (et peut-être de rares véhicules étroits), le passage de l'Orb des marchandises par charroi s'effectuant à gué.

Le Pont Vieux aurait été le seul point de franchissement de l’Orb jusqu’à la construction du pont Neuf en 1846. Il était donc très fréquenté et à l’origine de l’installation du "faubourg du Pont", actuel quartier St Jude. Aux alentours du XVIIIe siècle, le pont est profondément modifié : le flux des passages allant croissant, plutôt que de l'araser et d'en construire un nouveau, on le revêt de maçonneries pour l'élargir. La structure médiévale est ainsi comme absorbée et disparaît. Le 18 Juin 1963, le pont est classé au titre des Monuments Historiques. 

Or, depuis le XIIe siècle, les différentes crues passées ont provoqué des désordres qui ont nécessité divers travaux modifiant également l’aspect du pont. Aujourd'hui, il convient de restaurer certaines parties : pierres abîmées ou lacunaires, confortation des piles et arches, mise en conformité du parapet, jusqu'ici trop bas, décaissement général et installation d'une calade pour le cheminement piéton. Les travaux ainsi engagés dessinent des modifications substantielles de l’ouvrage d’art. Des éléments architectoniques vont disparaître, certains « récents », d’autres anciens et, surtout, des structures jusqu’à présent non documentées archéologiquement vont être mises au jour.

C'est dans ce cadre - assez inédit - que le service archéologique municipal de Béziers intervient. Les archéologues suivent ainsi le déroulement des travaux et documentent les aménagements et niveaux de circulation anciens lors de leur découverte. Il a déjà été retrouvé, à près d'un mètre de profondeur, la chaussée médiévale et des restes du parapet originel. La bande de circulation, à l'origine, prenait la forme d'une calade de galets. Par la suite, peut-être à la fin du Moyen Âge ou au début de l'époque moderne, on a rechapé cette calade à l'aide de larges dalles de calcaires agencées en opus incertum et ce niveau-là a également été retrouvé. Celui-ci disparaît au XVIIIe siècle lorsque le pont est élargi.

Novembre 2021

Dans le cadre des travaux d'aménagements du quartier Saint-Jacques menés par la Ville, une fouille archéologique a été prescrite par la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) et confiée au Service Archéologique Municipal de Béziers.


Sur la place Saint-Jacques, les travaux de l'entreprise Eiffage ont mis au jour quatre tombes en coffre de dalles et un petit sarcophage pour un péri-natal, à proximité de l'église. Leur typologie renvoie au haut Moyen Âge, entre les VIIe et IXe siècles, c'est-à-dire à la période carolingienne. De belles dalles en calcaire bien taillé ont été employées pour dresser les parois et assurer la couverture des sépultures. Elles font l'objet d'une fouille archéologique qui grâce au concours d'Eiffage et des services de la Ville (Voirie) se déroule dans de bonnes conditions. Les inhumations sont parfois perturbées par les systèmes racinaires et l'impact de travaux anciens mais globalement, leur niveau de conservation est assez satisfaisant. 

Une étude anthropologique permettra de déterminer le sexe des individus, leur âge au décès, les éventuelles pathologies osseuses et leur état sanitaire. Si l'ancienneté des inhumés se confirme, elle devrait vieillir la fondation de l'église limitrophe dont la première mention textuelle conservée date de 907 (elle évoque son abbé, Aymeric). En outre, elle permettra d'abonder le dossier de l'occupation urbaine carolingienne encore trop largement méconnu.

Septembre 2021

Dans le cadre de la réalisation du nouveau musée de la ville de Béziers, le service archéologique municipal investira cet automne le site de l'ancien palais épiscopal. Située au sommet de la colline dominant la cité, c'est une zone d'investigations fructueuses, sur le plan archéologique.

Une opération effectuée en 2019 dans la cour d'honneur avait permis la mise au jour de structures de l'Antiquité tardive (un bâtiment public ?) ainsi que des vestiges du haut Moyen Âge, probablement en lien avec le premier quartier épiscopal qui flanquait la cathédrale. Cette dernière période était jusqu'à présent grandement méconnue pour le site, tant par les textes que par l'archéologie, notamment la phase la plus reculée, à partir du VIe siècle. La fonction de ces constructions reste néanmoins délicate à interpréter ; il est ainsi trop tôt pour évoquer un quartier canonial - propre aux chanoines, donc.

En 2020, un nouveau sondage, ouvert cette fois dans la cour dite des prisons, mettait en évidence les mutations tardives qu'avaient connus les lieux au XIXe siècle (un puits surmonté d'un escalier tournant, tous deux abandonnés).

A proximité, les diagnostics archéologiques opérés en 2016, 2018 et 2019 dans l'enceinte de l'ancienne prison avaient révélé un réseau complexe d'adduction d'eau du Moyen Âge. Un profond sondage avait aussi permis de dégager l'intégralité d'une porte médiévale dans le mur de soubassement du cloître. Celle-ci sera visible, une fois restaurée, sur le parcours de la liaison douce Fonseranes / Acropole.

L'opération programmée pour l'automne 2021 devrait ainsi permettre une mise en perspective de ces données. Trois sondages sont prévus : 

  • la partie basse du Jardin des évêques (voir photo) permettra de mieux appréhender cette partie du rempart, la dynamique d'implantation des terrasses du Palais épiscopal et les possibles couches archéologiques plus anciennes.
  • la cour Champeau, par sa proximité, pourrait compléter les résultats obtenus dans la cour d'honneur (pour l'Antiquité et le haut Moyen Âge).
  • la puissante tour formant l'angle sud-est du site épiscopal - vestige des bâtiments du Moyen Âge - est à même de livrer des données sur cette phase d'occupation des lieux.

Afin d'assister les archéologues, la logistique de ce diagnostic archéologique nécessite la présence d'une mini-pelle mécanique. On ne pourra acheminer celle-ci sur la terrasse du Jardin des évêques que par la voie des airs : il faudra alors recourir à la grue actuellement en place pour le chantier de l'ancienne prison.

 

Mai 2021

Le plan des Albigeois, le square Saint-Louis et le Plan Monseigneur Blaquière sont situés à la pointe de l’éperon rocheux qui domine la vallée de l’Orb. Traditionnellement appelé Acropole, il s’agit d’un point majeur du paysage Biterrois et, plus encore, de la cité de Béziers. Ici pourraient se trouver certaines des clés permettant de mieux comprendre l’évolution de la ville.

La morphologie ancienne des terrains a cependant été largement modifiée dès l’Antiquité, puis par les dernières étapes de construction de la cathédrale, à la fin du XIVe siècle, et enfin par l’aménagement du square Saint-Louis, autour de 1830. L’installation d’un vaste réservoir circulaire, durant ce dernier chantier ‒ destiné à l’alimentation en eau de la ville haute ‒ a dû également bouleverser les niveaux archéologiques. Enfin, en 1945, était démoli l’ensemble de l’îlot dit « de la juiverie », accolé contre le bas-côté nord de la cathédrale (actuel Plan Monseigneur Blaquière).

Ces places ont déjà livré les traces de nombreuses structures archéologiques lors d’opérations archéologiques anciennes (années 1940-1950), parfois étagées sur plus de 5 m de profondeur. Le matériel et les structures dégagées indiquent une occupation depuis l’âge du Bronze jusqu’à nos jours, en passant par les périodes grecque, gauloise, romaine, wisigothe et évidemment médiévale.

Le chantier de diagnostic archéologique qui s’ouvre à présent ‒ dans le cadre des travaux de liaison douce entre le site des 9 Écluses et l'Acropole ‒ devrait permettre d’éclairer d’un jour nouveau nos connaissances sur les phases d’occupation anciennes de la colline et de notre cité.

Février 2021

Dans le cadre des projets de rémanégaments urbains qui toucheront prochainement le quartier Saint-Jacques, le service archéologique municipal va entamer une série de diagnostics devant le musée du Biterrois, sur la place Saint-Jacques, et sur l'espace situé entre l'école Gaveau et la caserne Saint-Jacques.
Compte-tenu des remarquables vestiges révélés lors du chantier de fouilles qui s'était tenu en 2017-2018, à quelques dizaines de mètres de là, on peut espérer que de nouvelles informations sur les origines grecques de Béziers se feront jour à l'issue de ces études. 

Août 2020

 Le samedi 24 octobre 2020, à 16h, à l'auditorium de la médiathèque André Malraux, le service archéologique municipal de Béziers présentera les dernières découvertes réalisées à Béziers lors des diagnostics et fouilles préventives menées dans le centre historique.

A travers les chantiers de l'îlot Saint-Jacques, de celui des Chaudronniers, des rues Cassan/St-Esprit et Docteurs Bourguet, de la place Émile Zola ou encore la cour de l’ancien Palais épiscopal, ce sont des pages de l'histoire inconnue de Béziers qui s'ouvrent enfin au public. Depuis la colonisation grecque et la fondation de la Cité jusqu'à la seconde guerre mondiale en passant par l'urbanisation de la ville médiévale, venez découvrir les dernières avancées de l'archéologie à Béziers

Juillet 2020

En archéologie, après les phases de terrain, d'analyse et de rédaction des rapports, se pose la question de la conservation des objets issus des fouilles.

Ces tessons de céramique, fragments d'enduits peints, pièces de métal et autres bris de verre et restes de faune - communément regroupés sous le terme de "mobilier archéologique" - ne figureront pas tous dans une vitrine de musée. Ils doivent toutefois être conservés, au même titre que les autres biens culturels publics dont ils ont acquis le statut. Ces vestiges restent ainsi disponibles le temps d'une présentation temporaire au grand public, pour alimenter les expositions des musées, pour les nombreux spécialistes venus de tous horizons étudier notre patrimoine ou pour les générations futures qui préciseront nos connaissances. En outre , la Ville de Béziers - par son Service archéologique - accueille régulièrement des fonds et collections privées, généreusement proposés par des particuliers soucieux de voir la mémoire locale préservée. C'est précisément le rôle du dépôt archéologique municipal, à travers ses rangées de hautes étagères et ses centaines de portoirs, que de porter et transmettre la mémoire du sous-sol Biterrois.

Juin 2020

Une fois un chantier archéologique terminé, s'ensuit un long travail de traitements des mobiliers (c'est ainsi que l'on nomme les objets issu des fouilles) : nettoyage, dessin, inventaire, recherches et documentation afin d'identifier et de préciser la nature et la datation des découvertes réalisées.

C'est dans ce cadre que le service archéologique municipal procède à un travail minutieux de conservation, comme c'est le cas pour les délicats balsamaires (fioles en verre, destinées à accueillir des parfums et essences) découverts dans un bustum (tombe à incinération d'époque romaine) lors de la fouille de l'îlot Saint Jacques. Chaque élément découvert est ainsi mesuré avec précision, numéroté, dessiné et/ou photographié, avant d'être précautionneusement stocké au sein du dépôt archéologique municipal.

Mais à découverte exceptionnelle, conditions exceptionnelles : les 74 balsamaires retrouvés dans cette sépulture sont d'une très grande fragilité – l'épaisseur du verre pour la majorité d'entre eux fait moins d'un millimètre – et leur hauteur varie de 6 à 15 cm, du moins pour ceux qui sont encore entiers. La conservation de ces objets nécessite alors une extrême minutie, d'autant qu'ils ont été déjà fortement endommagés par la très forte chaleur dégagée lors de la crémation.

L'habileté des restaurateurs permettra ensuite de les restituer sous leurs plus beaux atours en vue d'une présentation au public.

Janvier 2020

L'archéologie étant liée à la recherche de sites et de structures du passé, ancien ou récent, elle repose parfois sur le hasard d'une découverte fortuite. C'est le cas pour l'abri anti-aérien découvert sous la place Emile Zola.

Ce tunnel s'étirant en chicane sur plus de 40 mètres de longueur et à une cinquantaine de centimètres sous le niveau actuel de place fut construit dans le courant de l'année 1944, en prévision des bombardements alliés. Il fait partie d'un ensemble plus vaste de défense passive, comme il en existait un peu partout à travers la ville, destiné à mettre la population à l'abri.​ L'accès en fut comblé dès la fin de l'année 1944, après la libération de la Ville.

Les archives municipales nous ont permis de découvrir qu'il existe sans doute d'autres tunnels équivalents sous la place, que le service archéologique municipal achèvera prochainement de mettre au jour. ​

​Obturés dès le début d'année 1945, ces abris anti-aériens sont parfaitement conservés dans leur état fonctionnel. Quelques rares objets retrouvés sur place témoignent de l'utilisation de ces sous-sols. A la demande de la municipalité, les services techniques de la ville étudient la possibilité de les rendre visitable pour la population.

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Dernière mise à jour de la page : 04 mars 2022

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